Farouk Mimouni est considéré comme la révélation de la reprise du championnat. Assistons-nous à l’éclosion d’un talent prometteur? C’est avec le concours de Abd El-Majid Ben Mrad qu’une réponse à la question sera donnée.
Depuis la reprise de la compétition en Ligue 1, un jeune joueur retient l’attention et tape dans l’œil de plus d’un spécialiste. Il s’agit de l’attaquant de l’Espérance et de l’équipe nationale juniors Farouk Mimouni.
L’ailier gauche «sang et or», âgé d’à peine vingt ans, promet beaucoup. Il est en passe de devenir la coqueluche des supporters de l’équipe de Bab Souika, tellement son style de jeu est à la fois efficace et plaisant.
Afin de dépeindre objectivement et judicieusement un premier portrait de ce jeune talent qui porte déjà l’espoir des fans de l’Espérance, nous avons sollicité l’avis de l’ancienne gloire du football tunisien, Abd El-Majid Ben Mrad, à propos des caractéristiques de Farouk Mimouni et de l’apport qu’il est censé donner à l’avenir.
Et Ben Mrad de s’étaler à ce propos, tellement il voit en ce jeune lutin de l’attaque un brin de magie. «Mimouni possède déjà les qualités de l’attaquant capable de faire la différence à lui seul. Sa rapidité et ses dribbles déroutants peuvent être porteurs de solutions que tout entraîneur souhaite quand on bute sur une défense adverse verrouillée».
En effet, Mimouni a, jusqu’à présent, laissé entrevoir une panoplie technique dont seuls les grands attaquants disposent. «Ce farfadet est petit de taille et cela ne le handicape nullement car son centre de gravité proche du sol lui permet de pivoter aisément et de réussir des crochets irrésistibles. Sa vélocité lui ouvre souvent le chemin vers le but», précise Ben Mrad.
Avec Farouk Mimouni (pur produit de l’Espérance), le staff technique aura de quoi solutionner le problème épineux de l’inefficacité de l’attaque, souvent rencontré ces derniers mois. Le style de jeu de Mimouni s’apparente étroitement à celui de Youssef Blaïli et Anice Badri qui arrivaient magistralement à libérer l’équipe quand les actions offensives collectives calent.
Mais nous restons quand même prudents car il faudrait attendre que tout le bien qu’on pense de ce talent en perspective se précise et défraie la chronique pour de vrai.
C’est que les étoiles filantes se comptent par milliers et s’éclipsent souvent avant de devenir des stars.
C’est pourquoi Ben Mrad s’adresse à Mimouni pour lui dire qu’il ne faut pas chercher à brûler les étapes au risque de se brûler les ailes en se hasardant à tenter des choses prématurément. Il faut chercher plutôt à servir le club en visant l’excellence avec lui pendant un bon bout de temps.
Il y a lieu de tirer les enseignements des aventures vouées à l’échec de plusieurs joueurs au talent prometteur dont la carrière professionnelle a lamentablement échoué, faute de sagesse».